Notre
Mairie est devenue un kafkaïen donjon de mépris d'où ruissellent, dans les
vapeurs d'encens, les fanfares laudatives et les psalmodies du pharmacien
COUE, oukases, grâces et punitions :
Le Cérestain n'a pas le droit de savoir, mais le devoir de croire ;
s'intéresser à son terroir, aux atteintes portées à sa propriété,
aux impôts de demain remboursant l'emprunt d'aujourd'hui, c'est
là le fait d'hurluberlus tout juste bons à grossir un ramassis de mécontents,
de grincheux congénitaux et de benêts.
LA GARDETO entend être un mensuel Cérestain parlant aux
Cérestains de la vie à CERESTE ; libre de toute obédience,
rétif à toute inféodation, il veut être l'écho de cette vie, rapporter, contrôler,
analyser, critiquer, ou applaudir les faits en constituant le tissu. Ainsi,
par exemple, si le projet de P.O.S. et la tentative qui fut faite de
l'imposer à la hussarde ont étalé au grand jour des anomalies et des
errements inadmissibles de la part de qui a brigué l 'honneur d'assumer
notre représentation et l'intérêt communal, si ce projet de P.O.S. constitue
ce que les plus bienveillants nommeront une aberration, si son déroulement
a pris volontiers un air de carnaval à CLOCHEMERLE, célèbre lieu d'inauguration,
la critique en sera aussi sincère que le seront nos applaudissements
quand nous aurons quelque chose à applaudir.
La Gardeto N° 1 Juin 2000